Abdelkarim al khattabi
محمد بن عبد الكريم الخطابي), né vers 1882 à Ajdir au Maroc, mort le 6 février 1963 au Caire en Égypte, est un résistant Marocain, du Rif, région amazighe au nord-est du Maroc. Il est devenu le chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc, lors de la Guerre du Rif, puis l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme.
Yuba
(en tifinaghe : ⵢⵓⴱⴰ II) est un roi berbère de la Maurétanie (partie occidentale de la Berbérie, à partir de l'actuel Maroc, en passant par tout le nord de l'actuelle Algérie, jusqu'aux frontières de l'actuelle Tunisie). Fils de Juba Ier, né vers 52 av. J.-C. et mort vers 23 ap. J.-C., il règne sous la tutelle romaine à partir de sa capitale Caeserea (Césarée, aujourd’hui Cherchell au centre nord de l’Algérie dans la région des berbères Chenoui)..
Massinissa
est un roi Amazigh et le premier roi de la Numidie unifiée. Son nom a été retrouvé dans son tombeau à Cirta, l'actuelle Constantine sous la forme consonnique MSNSN (à lire MAS-N-SEN, qui veut dire « Leur Seigneur »). .
Jughurta
né vers 160 av. J.-C. et décédé vers 104 avant J.-C., est un roi de Numidie. Il s'oppose durant sept ans à la puissance romaine entre 111 av. J.-C. et 105 av. J.-C...
Mohamed Amezian
est un résistant rifain dont l'action commence bien avant Abdelkrim El Khattabi. Il est né en 1889 dans la province de Nador au nord du Maroc. Il étudia de façon approfondie le Coran et exerça dans la magistrature en tant que juge du Chrââ. Il lutta contre le colonialisme espagnol. .
Nador
Nador en (arabe : ناضور) est une grande ville portuaire du nord-est du Maroc, dans le Rif, sur la côte méditerranéenne, à 60 km de l'Algérie, jouxtant le Lagune de Nador. L'agglomération de Nador est entoureé des territoires des Rifains de Kebdana à l'est (région à proximité de la frontière algérienne) et de Ayt Said à l'ouest (direction d'Al Hoceima). .
lundi 15 novembre 2010
AUX MARTYRS DE L’HISTOIRE ou Hommes Libres
En somme aucune petite plaine n’avait la population suffisante, la richesse suffisante, l’armée suffisante pour soumettre les autres petites plaines et ériger un Etat sur toute Tamezgha – l’Afrique du Nord - Chaque petite plaine avait tendance à se constituer en entité autonome, jalouse de son indépendance. Le Tell Tunisien, le rivage Libyen, la plaine de Bounamoussa, le plateau Sétifien, la Mitidja ( avec Alger), la plaine du Sig et surtout la plaine du Gharb au Maroc, ont érigé des Etats qui ont connu des fortunes diverses.
samedi 13 novembre 2010
Le Royaume des Berghouata
Il imposa une religion d’une manière de Coran comprenant quatre vingt sourates qui portaient presque toutes le nom d’un Prophète, on y comptait celui d’Adam, Ayoub, Pharaon, Harout…..Ni Salih qui avait peur pour sa vie, ni même son fils à qui son père a confié sa religion, sa science, ses principes et son « fiqh », ne se sont proclamés prophètes, ils restèrent tous deux partisans des Ibadites de la fraction des Kharijites (musulmans plaidant pour la démocratie et l’égalitarisme). Exactement comme l’avait fait, avant lui, le prophète Mohamed en Orient. Younès eut même recours à un autre verset du Coran pour faire prévaloir le statut mérité de son grand père en tant que prophète : « Et nous n’avons envoyé de Messager que dans la langue de son peuple » (sourate Ibrahim, verset, 4). Son argument est simple : Mohamed étant arabe, Salih a d’autant plus le droit de transmettre le message de Dieu auprès des siens au Maroc. Younès a même prédit que son grand-père allait réapparaître sous le règne du 7eme roi des Béni Tarif en tant que « Al Mehdi Al Mountadar » (inspiration chiite).
A une différence près : Les préceptes régissant le dogme, étaient nombreux et hétérodoxes, un jêune hebdomadaire du jeudi était obligatoire, la prière était faite cinq fois le jour et cinq fois la nuit, la prière publique se faisait à l’aurore (fjer) non le vendredi à midi (dhor), aucun appel (adène) à la prière ni rappel (ikamat). Une partie de leur prière se faisait sans prosternement (rekât) et une autre à la façon Orthodoxe, ils récitaient la moitié de leur coran pendant qu’ils étaient debout et l’autre moitié pendant les inclinations. Le salut était en dialecte berghouati "Dieu est au dessus de nous, rien de la terre ni des cieux ne lui est inconnu ". Tout Berghouati pouvait épouser autant de femmes qui le lui permettaient ses possibilités mais il ne pouvait contacter union ni avec une musulmane orthodoxe ni avec une cousine jusqu’au troisième degré. Il peut répudier et reprendre ses femmes. Le menteur était flétri du titre d’el morhaier (qui s’éloigne de la vérité) et généralement expulsé du pays. Comme alimentation étaient illicites la tête et la panse des animaux.
Après le carnage de Oued Beht et celui du village de Timaghine, qui leur ont permis d’élargir leur domination au début du 10eme siècle, Abdellah Abou Al Ansar, un roi berghouati pacifiste et cultivé est arrivé au pouvoir. A l’inverse de ses prédécesseurs, a réussi à fédérer nombre d’alliés sans avoir à répandre le sang. Al Bakri raconte qu’il rassemblait ses hommes, préparait son armée et s’apprêtait à lancer des attaques contre les tribus avoisinantes. Lorsque ces derniers lui offraient des présents dans une tentative d’attirer sa sympathie et qu’il acceptait leurs présents, il dispersait ses hommes en signe de renoncement à l’attaque envisagée. Cette description montre à quel point les tribus entourant le royaume des Berghouata craignaient ces derniers et tenaient à maintenir une trêve avec eux, liées par un lien national propre aux Berghouata.
1- Lien des Béni Tarif, détenteurs du pouvoir et les leaders de l’alliance idéologique et spirituelle du royaume.
2- Suivi des Masmouda, qui jouissaient d’un rang social privilégié.
3- Des Zénata et des Sanhaja, dont le rang social, s’étaient améliorés grâce à leur activité commerciale.
4- Toutes tribus soudanaises, grâce à leur bonne maîtrise du flux des caravanes provenant du Sahara.
A ce phénomène, Ahmed Siraj pense, quant à lui, que chez les Berghouata « les tribus faisaient les frontières », elles faisaient quelque 400 fortifications dans leurs villes stratégiques, telles Chellah, Fédala ou Anfa. Mais leur puissance réelle résidait dans leur force économique. Ils pouvaient selon Ibn Haouqal, avoir des échanges commerciaux même avec des gens d’Aghmet, du Souss et du Sijilmassa. Au point de vue agriculture, il suffit de citer Léon l’Africain « de blé égale du temps de ces hérétiques, l’abondance du blé était telle que les gens échangeaient une quantité à ce que pouvait porter un chameau, contre une paire de babouches »
. Seulement, jusqu’en 1994 que les premières tentatives d’exploration de la mémoire des Berghouata qu’a commencé les travaux, dont le but initial était de constituer la carte archéologique de la région de Mohammedia, ont permis dans un premier temps de découvrir le site de « Makoul » que le géographe Al idrissi et l’historien Ibn Khatib signalaient sur la route reliant Salé à Marrakech. Après, ils ont découvert d’autres tombeaux empreints de motifs ornementaux à proximité de la route reliant Casablanca à Rabat, non loin de Oued El Maleh sur le site de Sidi Bouamar. Chose surprenante, des tombeaux similaires qui étaient également sous le pouvoir des Berghouata dans les régions de Chaouia, Doukkala et Abda. Même opération de recherche, on découvrit un site, évoqué d’ailleurs par l’historien Michaux Bellaire, que l’on nommait « cimetière des Mages (Al Majous) ». Ce lieu serait un des rares témoignages attestant de la mémoire collective des Berghouata et l’image que les musulmans avaient d’eux à l’époque.
Leur puissance militaire allait se manifester clairement lorsque le fondateur de la dynastie Almoravide, Abdellah Ibn Yassine, a essayé de les anéantir en 1059. Sur cet événement, Mouloud Achaq nous raconte : Ibn Yassine s’est aventuré dans cette péripétie sans préparation. Il croyait pouvoir vaincre les Berghouata alors qu’il venait du désert et que ceux qu’il venait combattre connaissaient mieux leur région, difficile à pénétrer. Il sera tué dans cette bataille et inhumé dans un village perdu du nom de Kérifla.
Le royaume des Berghouata a résisté plus de quatre siècles, en effet jusqu’au milieu de XIIe siècle, ils ont su sauvegarder leur souveraineté et leur indépendance. Ils ont subi les attaques successives des Idrissides, des Fatimides, des Zirides, des Zénata et même des Almoravides. Toutes ces puissances ne seront parvenues à les anéantir. Ce sont les Almohades qui en viendront à bout à ce royaume amazigh original, qui était un peuple d’une vaillance et d’une robustesse incomparable, hommes et femmes se distinguaient par leur beauté et par leur extraordinaire force musculaire. C’est par Abdelmounen ben Ali El Goumi de la dynastie des Almohades qui a probablement conduit à l’anéantissement du Maroc officiel et petit à petit effacé leurs traces, en important des tribus arabes de Tunisie pour remplacer les tribus affiliées aux Berghouata et en changeant l’appellation de la région (Tamesna) par Chaouia. Ainsi, le directeur de l’Institut royal des études d’histoire, Mohamed Kabli, nous assure que le manuel de l’histoire du Maroc en cours de préparation recèlera pour la première fois le peu qu’on sait sur la dynastie des Berghouata.
Aperçu sur l’Histoire Amazighs « Berbères »
Aujourd’hui on ignore généralement que Thifrikes u (1) Gafa « l’Afrique du nord » est peuplée d’amazighs « Berbères » que l’on qualifie audacieusement avec toute honte bue d’Arabes sous prétexte de son islamisation. Quant aux habitants, ils se désignent du nom d’amazighs « qui veut dire Hommes libres » et s’applique aux tributs dès avant l’occupation Romaine.
Tamazgha, a connu, dès les temps paléolithiques, la vie sédentaire. Sans doute aussi le nomadisme qui remonte au temps préhistorique, au II ième siècle de notre ère les amazighs se partageaient-ils
entre la vie agricole et la vie pastorale. La colonisation impériale créa à la fin du 1er siècle après
J.C la colonie de Sitifis « actuel Sétif en Algérie » qui devient deux siècles plus tard, le chef lieu de province de Maurétanie, à une époque où la paie Romaine la mettait à l’abri des périls. S’en est suivie par la suite la recomposition de l’actuelle Mauritanie en deux entités. L’une s’appelait la Mauritanie Caesearienne et avait comme capitale, l’ancienne capitale de Juba II Caesarea « actuelle Cherchell en Algérie » et l’autre se dénommée Mauritanie Tingitane et avait comme capitale Tanger « Maroc »
Histoire des Tributs :
C’est cette dualité qui explique apparemment qu’elle ait toujours eu des maîtres étrangers. Ce ne sont pas la ville ou le territoire qui constituent l’unité fondamentale, mais la tribu. Pourtant, ils savaient qu’ils formaient un même peuple puisqu’ils se donnaient un même nom. A deux reprises, les amazighs furent sur le point de réaliser, par leurs propres moyens au IIième siècle avant J.C et au XIième siècle de notre ère, l’unité n’Tifrikes u Gaffa « de l’Afrique du Nord ». La double expérience fut brisée par la volonté impérialiste de Rome et par l’invasion des arabes « la horde des Bénis Hilal »
Pourtant l’Amazigh « le Berbère » est loin d’être un type d’humaniste inférieur. Ile s’est même manifesté par des personnalités remarquables et d’une vivacité irréductible.
Sur l’Amazigh « le Berbère » a pesé une malédiction géographique et non une infériorité ethnique. Il possède un art, une littérature, une langue qui nous incite à penser que par son antériorité est une
langue mère « l’authenticité des documents est vérifiée » confirmée par la présence simultanée de nombreux vocables de bases amazighs dans des langues aussi diverses que les langues Grecques (voir l’alphabet grecque actuelle où on remarque beaucoup d’emprunts amazighs), Sémitiques et Latines, un peuple conscient de son existence, un Etat organisé; tout cela ce sont des Luxes très coûteux que le pays n’a pu se les offrir, faute d’une armature financière qui est nécessaire pour supporter un grand édifice social et politique. Il ne semble pas que depuis l’entrée de
Tamazgha dans l’histoire, c'est-à-dire en gros depuis la fin du second millénaire avant notre ère, que l’aspect géographique du pays se soit sensiblement modifié. Le climat non plus n’a pratiquement pas changé.
Les temps préhistoriques, par contre, se sont déroulés dans une Tamazgha « Berbèrie » très différente de la notre. Les premiers hommes qui sont apparus en Afrique du nord « Thifriks u Gafa »- les plus anciens, du moins dont on ait jusqu’ici retrouvé la trace – ont vécu il y a peut être trois ou quatre cent mille ans. Bien modestes apparaissent les trente ou quarante siècle dont ce souvient tant bien que mal l’homme d’aujourd’hui par rapport au vertigineux passé des humanités successifs
Thifrikes u Gafa « Afrique du nord », depuis des millénaires, a toujours été la destination de multiples vagues migratoires. Le déversoir des populations lesquelles du fait de la situation géographique de cette région enclavée – bordée à l’ouest et au nord par la mer, et au sud par le grand désert de sable – ne pouvaient venir que de l’est ; soit par la route côtière qui longe le littoral de Thifrikes « Afrique » de méditerranéen orientale jusqu’à l’océan atlantique, soit par les multiples bretelles qui partent de la vallée du Nil vert le couchant.
Les premières vagues migratoires blanches sembleraient être des protos Amazighs « Berbères » parlant une langue chamitique. Les toponymes parlant ce radical amazigh ou possédant une appellation de consonance amazigh jalonnent la route qu’avaient empruntée ces groupes humains.
trairement à ceux qui attribue l’origine yéménite aux amazighs, ces derniers seraient originaires de l’Est. L’auteur Davezac donne pour aïeux à ces amazighs des Gétudes, des Mèdes, des Arméniens et des Perses. Par contre l’Auteur A. Garrignon souligne la parenté entre les amazighs et les Basques « les Eusques, tribu Ibérienne occupant d’abord tout l’isthme pyrénéen ». Des monuments anthropologiques prouvent encore de nos jours l’ancienne parenté entre les amazighs et les Eusques de notre époque, autrement dit les Basques d’aujourd’hui.
Une Histoire Légendaire « L’invasion Arabe »
règne DIHIA | <>
>
Face à la résistance farouche des amazighs « berbères », et aux échecs cuisants subit, le calife Omar s’opposa (IX° siècle) aux campagnes de Tamezgha « Afrique du Nord » pleine d’embûches et qu’il qualifie de pays perfide, qui égard et qui trompe. Mais à sa mort, son successeur autorisa les invasions qui se transformèrent en razzias « l’an 647 », sous le fallacieux motif de la conquête musulmane. Bien que reconvertis à cette nouvelle religion, les amazighs, de Tifrikes u Gafa « Afrique du Nord » ont conservé leur originalité qui aujourd’hui à tendance à s’essouffler, à cause des moyens machiavéliques utilisés, pour réussir un greffage qui n’a pu prendre hier avec la force des armes.
d’Espagne par les arabes, alors qu’en réalité il s’agit d’une invasion arabe sous la bannière de l’islam, d’amazighs islamisés, auxquels se sont joint quelques guerriers arabes, qui furent chassés de Poitiers « France » et d’amazighs accompagnés de quelques guerriers arabes qui ont, au VII° siècle, transmis le message de Dieu en Ibérie et ont construit l’Andalousie « Espagne »,
sous la conduite de Tarik Ibnou Ziad qui donna son nom au détroit qui porte aujourd’hui son nom « Détroit de Gibraltar ». Après cette conquête, Moussa ben Noceir, ayant eu vent de la subtilisation supposée d’une épée dorée du butin de guerre que Tarik Ibnou Ziad lui envoya, et pour marquer son mécontentement, dépêcha son fils de Damas pour gouverner en lieu et place du vainqueur. Mais les vraies raisons de cette gouvernance imposée et de la contrainte de Tarik Ibnou Ziad à finir ses jours dans des conditions misérables sont à chercher ailleurs.
Sources d’informations : Ch. A. Julien, E F Gautier, Dr A. Bénatia
Repères
- L’étendue géographique de Tamazgha « Berbèrie » l’Afrique - le Nord et le
Sahel - , les Iles Canaries, le Siwah Egyptien
notre trouvaille. Cette forme d’écriture datant de plus de 3.000 ans av J.C influença certains pays européens, notamment la Grèce où l’on remarque sur les banderoles qu’
ils arborent, lors des manifestations, certains erroglifs amazighs. Cependant, dans le cadre de son universalité, l’option de transcription en caractères latins (1) conjugués
avec quelques variantes a été choisie pour Tamazight par les spécialistes en linguiste
depuis plus de 60 ans
- Population parlant Tamazight : Une douzaine de pays africains, de la méditerranée au Sud du Nil, de l’atlantique au voisinage du Nil et les Iles Canaries
- Amazigh : Berbère
- Tamazgha : Berbèrie
- Thifrikes : Afrique
- Thifrikes u (1) Gafa : Afrique du nord
- U (1) : se lit ou en tamazight
Madjid AIT MOHAMED
Car Latin + Variantes Prononciations (Algérie)
B v
C ch.
D : emphatique
Gw vélaire
Kw spirant
T spirant
U ou
X kh
K occlusif
3 lettre arabe
Y gamma
Z emphatique
Un grand Roi Amazigh : MASSINISSA (3ième S.AV.JC )
Amilcar Barca , le vainqueur des rebelles ,part conquérir le sud de la péninsule ibérique , il réussit à s’assurer le contrôle de la moitié de la péninsule ibérique et met la main sur les mines de métaux précieux lui fournissant les fonds nécessaires pour recruter des mercenaires espagnoles .
Au cours d’une des batailles contre les ibères , Amilcar est tué combat ;son gendre lui succède et fut assassiné ,et c’est le propre fils d’Amilcar – un jeun homme de 26 ans s’appelant Hannibal- qui devient alors chef de l’armée carthaginoise d’Espagne .
Hannibal mènera une longue guerre féroce contre les romains en Italie – avec l’aide des Gaulois, des Ibères , des Africains et des Numides – et réussit a balayer toute résistance sur son passage et a atteindre Rome et réprimer les troupes romaines qui se préparent a débarquer en Afrique . Après cette victoire , Hannibal se retire avec son armée a Capoue ,la cité la plus riche de l’Italie .
Cette situation a appris la paresse aux hommes d’Hannibal , ce qui a aidé les romains a reprendre Capoue et Syracuse ,mais ils n’arriveront pas a chasser Hannibal de l’Italie .
guerre s’éternise alors dans une situation d’attente ; chacun camp sur ses positions ,sans vainqueur ni vaincu .
Le temps joue pour les romains ,Hannibal se trouve en effet loin de ses bases et Rome , pour le couper de ses arrière , porte la guerre en Espagne où Scipion , un générale de vingt-quatre ans, prend la tête des armées romaines. Scipion envoie des ambassadeurs en Afrique du nord afin de nouer une alliance avec les rois numides.
* L’Afrique du nord est partagée –en dehors des possessions carthaginoises - entre les Maures et les Numides à l’ouest , à l’emplacement du Maroc actuel ; une fédération de tribus maures constitue le royaume de Mauritanie . Sur l’actuelle Algérie règne Syphax , le roi des Masaesyles . Reste un petit royaume ,,celui de Gaїa , roi des Massyles ,situé juste entre les terres de Syphax et les possessions de Carthage . Massyles et Masaesyles sont tous des Numides .
Syphax réserve le meilleur accueil aux envoyés de Scipion et exprime sa haine pour les carthaginois et qui date d’une guerre qui à opposé Carthage et les Masaesyles quelques années auparavant.
Syphax exige de rencontrer Scipion en personne, le général romain traverse la méditerranée et vient en Afrique pour sceller son alliance avec Syphax ; Mais ce dernier a le cœur trop ardent et enclin a la passion ; sa haine pour Carthage cède devant les yeux magnifiques de Sophonisbe ,la fille d ‘Hasdrubal, l’un des principaux dirigeants de Carthage . Le mariage fut une manœuvre des carthaginois qui veulent empêcher tout rapprochement avec les romains . Syphax , le roi des Masaesyles dépêche un messager à Scipion pour lui annoncer que l’alliance est rompue et lui exprimer qu’il combattra pour la terre sur laquelle il est né comme les Carthaginois et défendra la patrie de sa femme et de son beau-père Hasdrubal.
Il ne reste plus a Scipion qu’a tenter de nouer une alliance avec Gaïa l’autre roi Numide ;mais , à cette époque, Gaїa lui aussi est allié des Carthaginois, et ses intrépides cavaliers combattent aussi bien en Italie qu’en Espagne.
Scipion envoie alors des navires romains le long des côtes africaines pour y capturer des personnes susceptibles de fournir des renseignements sur les troupes carthaginoises ;ils ramènent des prisonniers que Scipion fait torturer , il apprend ainsi que le propre fils de Gaïa , Massinissa, se prépare à rejoindre les carthaginois en Espagne à la tête d’un renfort de cinq mille cavaliers numides . Ce jeune prince de vingt-cinq ans , aux dires des prisonniers , est un jeune homme d’une force physique et d’une vaillance étonnantes ,et d’une intelligence exceptionnelle .
Au cours de la guerre en Espagne, les soldats romains capturent un grand nombre de mercenaires carthaginois.
Parmi les prisonniers se trouve un bel adolescent qui se prétend de sang royal, le neveu de Gaïa, venu clandestinement combattre avec son oncle Massinissa malgré son interdiction.
Scipion reçois le prisonnier onéreux ,qui a montré avec courage qu’il n’a pas peur de tomber entre les mains des romains , et a fait un long dialogue avec lui et finira par lui offrir un anneau d’or , une tunique brodée , des armes et un cheval tout harnaché que Rome réserve habituellement à ses amis et en plus une escorte de cavaliers qui l’accompagneront là où il désire . En ce temps, Massinissa se déplaça de guerre en guerre, de victoire en victoire contre les romains en Espagne et en Italie, et rencontra – à la faveur d’un de ces raids- Scipion qui lui proposa de combattre aux côtés des romains lorsque celui-ci débarquera en Afrique. Les historiens grecs ou romains n’ont pas donné la raison de ce total revirement, mais il est probable que Massinissa craint alors que les Masaesyles et les carthaginois ne se réconcilient au dépend du petit royaume Massyle . La suite des événements confirmera d’ailleurs la justesse de cette analyse .
A la mort de Gaïa , tous les éléments sont réunis pour qu’éclatent des rivalités de succession , surtout entre Massinissa et sont petit cousin protégé par Mazaetullus ; celui-ci profite du fait que Massinissa combat loin de sa terre natale pour violer la règle et faire couronner roi son protégé . Bien sûr, c’est lui qui gouverne au nom du roi enfant. Dès qu’il apprend la nouvelle , Massinissa rentre de l’Espagne .Il débarqueen Mauritanie ( Maroc + Mauritanie actuels ) où le souverain lui prête une escorte de quatre-mille cavaliers , avec les vieux soldats de son père prêts à mourir pour lui , il réussit à vaincre Mazaetullus qui se réfugia chez Syphax .
Massinissa propose son pardon à Mazaetullus qui revient au palais royal avec son jeune cousin pour reprendre son rang de prince héritier. Syphax n’a pas l’intention davantage des affaires du royaume des Massyles , pour lui peu importe qu’il soit gouverné par Massinissa ou Mazaetullus .Mais les carthaginois , eux s’inquiètent , ils connaissent bien Massinissa , ils ont eu le temps de l’observer en Espagne
° …il ne faut pas l’imaginer vivant sous la tente et menant paître ses troupeaux . Massinissa parle la langue punique aussi bien que sa langue maternelle ; Tamazight . Probablement sais-t-il aussi le latin et peu être bien le grec .
Il a trop de talents , dit Hasdrubal à son gendre Syphax . Trop de courage et d’intelligence .Il n’est pas l’homme à rester tranquille . Sa récente victoire ne peut que l’enhardir .S’il lui venait à l’idée d’agrandir son royaume , c’est à toi qu’il s’attaquerai en premier ,c’est encore un feu qui couve sous la braise , si nous ne l’étouffant pas maintenant , toute l’Afrique sera bientôt la proie d’un énorme incendie que nous serons impuissants à éteindre .
Les carthaginois parlent tant et si bien que le roi Syphax lève des troupes et marche sur le royaume des Massyles avec une armée considérable . Dès la première bataille , Massinissa est vaincu , il réussit à s’échapper avec une troupe de fidèles emportant quelques tentes et des troupeaux . Les fugitifs gagnent la montagne et Massinissa reprend la tactique qu’il a si bien mis en œuvre contre les romains en Espagne , lançant des raids sur le territoire ennemi .
A un détail prés : l’ennemi s’appelle désormais Carthage . Les hommes de Massinissa agissent avec audace et insolence . Les carthaginois veulent, disent-ils , Massinissa mort ou vif , et c’est Bucar , un général carthaginois qui s’est présenté pour gagner la récompense .Il se met en campagne et réussit à surprendre la troupe de Massinissa , le dernier préfère s’enfuire puisque la lutte est à nouveau inégale . Mais Bucar , se lançant à sa poursuite , finit par bloquer les fuyards . Les restants des cavaliers de Massinissa s’enfuient à travers des sentiers connus d’eux seuls . Les Massyles se sont rassemblés autour de leur roi pour le protéger et ils se font tailler sur place pour lui permettre de s’échapper .
Blessé , Massinissa n’a plus pour le défendre que quatre numides .
Derrière lui , galopent tous les cavaliers de Bucar ; c’est normal , puisque c’est un roi que les carthaginois ne dormiront plus tranquilles tant qu’il sera vivant .
Tout à coup , les fuyards s’arrêtent devant une rivière en crue au courant très violent .Bucar triomphe certain cette fois de capturer Massinissa .
Mais ce dernier préfère se jeter avec ses cavaliers dans les flots que de tomber sous les tortures des carthaginois . Les malheureux cavaliers sont emportés par le courant et Bucar envoya quelques soldats explorer la berge et ils ramènent le cadavre d’un cavalier noyé , que la rivière a jeté en contrebas .Bucar s’est précipité pour rentrer à Carthage porter la bonne nouvelle de la mort de Massinissa et toucher la récompense .
Chez les Massyles , on a abandonné l’espoir de chasser du royaume les armées de Syphax , puisque Massinissa est mort , pourtant le héros ne meurt pas , les trois bêtes et leurs cavaliers ont réussi à reprendre pied sur l’autre rive , ils se cachent dans les buissons attendant la nuit pour chercher refuge dans la montagne .Caché au fond de la grotte, le roi soigna ses blessures avec des herbes et réussit à reprendre ses forces pour retourner enfin à son royaume.
Avec une folle audace , sans prendre la moindre précaution, il parcourt la compagne proclamant qu’il vient reconquérir son royaume. La joie et l’enthousiasme déferlent sur les Massyles .
En quelques jours , venant des régions les plus éloignées du pays , six mille fantassins et quatre mille cavaliers se joignent à Massinissa .
Les soldats de Syphax , effrayés devant ce déploiement inattendu de forces , quittent le pays en évitant l’affrontement .Ainsi , sans même décocher un seul javelot , Massinissa reprend possession de son royaume .
Massinissa, afin d’empêcher que Syphax ne revienne avec des troupes plus nombreuses, il établit son campement sur une chaîne de montagnes qui domine Cirta – Constantine en Algérie la capitale du royaume des Masaesyles, où il s’en va porter la guerre et la désolation.
Scipion rentre en Italie et prend la tête des armées romaines . Il décide d’étendre le conflit à la terre africaine afin d’obliger le général carthaginois à quitter la péninsule pour aller au secours de sa patrie .
Massinissa vient à la rencontre de Scipion à la tête de deux mille cavaliers numides qui l’ont rejoint dans son exile . Sans tarder , et pour empêcher les troupes de Syphax de secourir les carthaginois , Massinissa porte la guerre en Numidie .Il retourne d’abord dans son royaume où ses sujets lui sont restés fidèles . Grâce à l’appui des soldats romains , les troupes de Syphax qui occupent le pays sont vaincus et doivent se replier sur leur territoire .
La guerre est déclenchée entre les armées de Massinissa et celles de Syphax qui , malgré les encouragements qu’il a présenté à ses hommes , il est finalement tombé sous la pluie des javelots et fut entouré par les cavaliers Massyles qui laissent à Massinissa le privilège et la joie de sa capture .
Massinissa se dirige vers Cirta , la capitale , où les nobles Masaesyles s’apprêtent à défendre chèrement la ville . Mais lorsqu’ils voient leur roi enchaîné et traîné derrière le cheval de Massinissa , ils se rendent immédiatement et ouvrent les portes au vainqueur .
Dans le palais du roi vaincu , attend Sophonisbe (la jeune reine) qui se jette aux pieds de Massinissa le suppliant et lui demandant pitié .
Massinissa qui doit partager avec ses alliés romains le butin et les prisonniers préfère garder pour lui la jeune reine . Le roi numide célèbre et consomme alors ses noces avec sa propre épouse (Sophonisbe) , alors que Syphax n’est à présent rien d’autre qu’un vieil homme humilié , il a perdu son honneur , sa liberté et son royaume .
Scipion et les sénateurs ont organisé une fête pour féliciter Massinissa de ses triomphes en tant que roi du plus vaste royaume d’Afrique et à l’échelle de l’univers. Les prisonniers numides sont rendus à Massinissa selon ses vœux à l’exception de Syphax qui restera captif en Italie jusqu'à la fin de ses jours.
Massinissa rentre en Numidie pour s’occuper des affaires de son royaume et peu après , les romains et les carthaginois s’apprêtent pour une guerre entre eux . Scipion envoie message après message à Massinissa pour l’avertir de cette guerre , mais sans réponse .
La guerre attendue est déclenchée ; les deux armées , romaine et carthaginoise , sont maintenant face à face prêtes à s’affronter . Mais pendant trois jours , elles campent chacune sur ses positions comme si Hannibal aussi bien que Scipion attendaient tous deux le renfort des numides ; et lorsque surgit Massinissa à la tête de dix mille fantassins et cavaliers , l’incertitude dure jusqu'à la dernière minute .A quelle armée le jeune roi va-t-il unir ses forces ? Finalement , Massinissa – le diplomate – dirige ses hommes vers le campement romain .
La grande bataille de Zama se déroule le lendemain et la victoire revient à Massinissa et ses alliés .
Le roi amazigh à donc rendu aux romains le bien qu’ils lui ont présenté en l’aidant à vaincre Syphax et unifier son royaume . Le jeune roi a montré sa sagesse et sa diplomatie en cette guerre , il a préféré être aux côtés des romains pour vaincre ses voisins carthaginois , car ces derniers sont sur une terre amazigh qu’il doit récupérer aujourd’hui ou demain , les romains eux sont loin et n’arriveront sûrement pas à le menacer après qu’il aura agrandi son royaume .
A trente-sept ans , Massinissa devient un des plus puissants souverains du monde , et grâce à lui la Numidie entre glorieusement dans l’histoire universelle . Pendant les soixante ans que dur son règne , il travail à faire des deux royaumes numides réunis un véritable Etat qui pourra lui survivre . il encourage l’agriculture en poussant ses hommes à travailler la terre afin de pouvoir lever des impôts.
Certes , avant lui , la Numidie était déjà un pays agricole prospère , mais Massinissa augmente encore la surface des terres cultivées , des champs de blé et d’orge , mais aussi de grands vergers de figuiers et d’oliviers . Lui même donne l’exemple en créant un domaine royal important .
A sa mort , il lèguera à chacun de ses dix fils encore vivants une propriété de huit-cent cinquante hectares , avec tout le matériel nécessaire à l’exploitation .
Lorsque Rome a besoin de blé pour nourrir son armée , c’est en Numidie qu’elle l’achète , ainsi que les éléphants pour la guerre , les lions et les panthères pour les jeux du cirque dont le peuple raffole . En même temps , les villes numides s’agrandissent et s’ornent de monuments .
Massinissa possède maintenant une flotte et fait battre monnaie de bronze à son effigie .
Il vit à Cirta la capitale de son vaste royaume .Mais la douceur de vivre dans son palais somptueux , le lux de sa cour , la vaisselle d’argent , les danseuses et musiciens grecs qui égaient les soirées , les petits enfants qui escaladent ses genoux pour lui tirer la barbe n’ont pas amolli le roi ; Même en prenant de l’âge , il n’a rien perdu de sa bravoure , ni de sa force . Il reste toujours un guerrier capable de tenir en selle vingt-quatre heures d’affilée .
Passé les quatre-vingts ans , Massinissa prend encore la tête de ses troupes pour les conduire au combat . Depuis que Carthage n’a plus d’armée , il en a profité pour lui prendre une partie de ses terres et de ses cités les plus riches , soixante-dix villes et châteaux de la Tripolitaine , presque la moitié des possessions de Carthage qui , désormais , paient tribut au roi numide .
Après cet envahissement , les carthaginois n’ont d’autre ressource que de se plaindre à Rome pour qu’elle arbitre entre les deux parties . Massinissa envoi son fils Gulussa pour le représenter et défendre les intérêts des numides .
Le dernier invoque et rappel la première arrivée des carthaginois (histoire de la princesse Elissa ) sur les terres amazighs il y a longtemps et ajoute qu’ils sont donc étrangers et la terre ne leur appartient pas .
Les carthaginois ont fortement protesté contre cette affirmation et ont essayé de prouver qu’ils sont maintenant citoyens africains comme tous les autres .
Le jugement dur longtemps et les romains n’ont pas trouvé intérêt à donner raison à aucun des deux parties . Massinissa , lui , à en effet l’intention d’occuper toutes les terres qui dépendent encore de Carthage . A presque quatre-vingt-dix ans , il part en campagne et met le siège devant Oroscopa , l’une des cités les plus riche qui paient toujours tribut à Carthage .
Cinquante années exactement se sont écoulées depuis la signature de la paix avec Rome et cette convention s’est donc achevée .
Carthage, qui a scrupuleusement respecté toutes les clauses, profite de ça pour reconstituer son armée , pour se défendre contre Massinissa puisque Rome ne veut pas l’aider .
A Rome , les romains ne cessent de répéter que Carthage doit être détruite . Massinissa a compris que cela vient du fait qu’ils ont l’intention d’occuper Carthage avant lui et donc couper l’herbe sous ses pieds , il refuse donc de leur envoyer du renfort quand ils ont décidé de combattre Carthage une nouvelle fois en – 149 ( menés par Scipion Emilien , le fils de Scipion l’africain ) .
Mais le vieux roi des numides arrive au terme de sa vie, et la mort qu’il sent proche lui fait craindre pour l’unité de son royaume ; parce que ses fils sont nombreux , il redoute une guerre de succession .
Il fait appeler Scipion Emilien , car en souvenir de l’amitié qui l’a uni a son grand-père, il veut lui confier l’exécution de ses dernières volontés .Scipion Emilien arrive trop tard à Cirta , le roi vient de mourir et ne verra jamais la chute de Carthage.
D’après : Marie-France BRISELANCE "Histoire de l’Afrique".
Editions : "Jeune Afrique livres"Tome 1
Résumé et revu par Samir N'ayt ouiazan .
Quelques éléments d’Amazighité et d’Islam
- Un colossal antagonisme et une grande rivalité s’étaient installés entre les Arabes du Sud et ceux du Nord qui étaient en contacts avec d’autres peuples non arabes.
- Le soutien de l’école Ibadite kharidjite était porté par des partisans qui relèvent des tribus du Nord de l’Arabie. On sait très bien que parmi les kharidjites, il y avait tant de branches, de tendances et de divergences. Je tiens à préciser que le qualificatif « kharidjites » signifie ceux parmi les Musulmans qui sont sortis du clan d’Ali et non pas, comme le croient certains, de l’Islam. Cet Islam, en ce qu’il a d’égalité et de démocratie, portait en lui depuis son début les germes du Kharidjisme. Mais il n’était facile d’appliquer ces principes universels et de justice humanitaire dans la société Koraïchite héritée du paganisme, de l’oligarchie antéislamique dont la hiérarchie obéissait au modèle tribal où le chef est d’essence semi-divine. C’est le prolongement de cette essence même qui, dans son principe, a tant galvaudé l’Islam universel. Une petite parenthèse. Si les kharidjites ne furent pas du côté du nouveau calife Ali, comment peut-on qualifier les partisans de Muâawiya avec Aicha épouse du prophète et marâtre de Fatima qui, en donnant naissance au rite malékite, étaient les ennemis les plus irréductibles d’Ali époux de Fatima?
- L’Ibadisme renferme l’esprit égalitaire. Cet esprit a toujours animé les amazighes.
- La lassitude des autochtones amazighes, suite aux attaques militaires opérées notamment par le conquérant Okba et ses lieutenants.
- La tyrannie des gouvernants arabes qui traitaient les Amazighes avec une flagrante injustice et des humiliations. Ainsi les Amazighes avaient vite trouvé en Ibadisme un moyen de libération de ce joug entretenu par le pouvoir arabo-central.
Selon les préceptes de l’Islam, tout musulman est responsable devant Dieu de ses actes et comportements ainsi que de la manière dont il gère ce qui lui fut remis en dépôt. Le Coran et offre des orientations qui présentent les champs possibles de l'action humaine et précisent un certain nombre de limites pourtant très claires, entre autres le respect des autres humains, dans la reconnaissance de leur diversité et en préservant l'harmonie entre eux, loin de tout contexte d'assimilation, de provocation et d'agression. Il est souvent vrai que la science sans religion est boiteuse, et la religion sans science est aveugle. La différence linguistique des peuples, les spécificités de cultures, le particularisme des coutumes a été décidé et voulu par Dieu. La spiritualité islamique engage l'homme à vivre dans l'harmonie en tenant en compte tous les éléments de son humanité. Les fondements même de l’Islam, autour de la référence à l'Unicité de Dieu, donnent la priorité absolue au sens de la vie et à la finalité des actions humaines. Le djihâd intrinsèque d'un musulman est nécessaire pour se maîtriser, apprendre à vivre avec autrui et préserver l'harmonie de la planète dans toute ses richesses. On ne peut pas être fier de Tamazight en tant que civilisation et culture, du moment que l’on omet que derrière chaque civilisation il y a une langue. Ce qui, pour agir et réagir légitimement, est évident, c'est que les Amazighes (toutes régions confondues) conscients de leur existence aux divers plans, ne doivent en aucun cas compter sur une mentalité obéissant au schéma nord africain = arabe ou arabe > nord africain. Il serait logique de taire ses ressentiments contraires à sa langue que d'hypothéquer tout un peuple. Et nier le droit de cette langue maternelle d'être promue est particulièrement une condamnation de nos aïeux qui s'étaient battus et qui avaient durant des siècles pratiqué leur religion musulmane en langue amazighe.
- La justice sociale.
- L’égalité des croyants.
- La nomination du guide de la communauté musulmane et ce, en dehors des critères raciaux et sociaux qui font des Arabes une caste supérieure.
[2] Le substantif amazighe ahwar avec une forme aheggar (plur. Ihware/iheggaren) veut dire en langue amazighe « apôtre ». Il y a une ancienne mosquée qui s’appelle Tamezgida tahwarit « la mosquée apostolique ». Avant l’arrivée de l’Islam, elle était très plausiblement une église.
L'Islam et l'arabisation de la Berbérie
Plutôt que de rechercher les causes d'un relatif échec de la romanisation il me parait plus positif de montrer le mécanisme de l'arabisation.
LES VOIES DE LA CONVERSION
Inversement il ne faudrait pas imaginer que tous les Arabes sont exclusivement nomades; bien avant la période française, qui favorisa, ne serait-ce que par le rétablissement de la sécurité, l'agriculture et la vie sédentaire, des groupes arabophones menaient depuis des siècles une vie sédentaire autour des villes et dans les campagnes les plus reculées. Je citerai, parce qu'il est le plus exemplaire et qu'il se situe à l'opposé du schéma habituellement présenté, le cas des habitants de Petite Kabylie et de l'ensemble des massifs et moyennes montagnes littorales de l'Algérie orientale et du nord de la Tunisie. Tous ces montagnards et habitants des collines sont arabisés de longue date; cependant, vivant de la forêt, d'une agriculture proche du jardinage et de l'arboriculture, ils ont toujours mené une vie sédentaire appuyée sur l'élevage de bovins, Bien d'autres cas semblables dans le Rif oriental, l'Ouarsenis occidental, pourraient être cités.